Breath of Love

Les enseignements sont comme les images d'un film. On vous décrit des détails avec précision : formes, couleurs, les symboles. On essaie de vous faire pressentir que la première chose qui s'entend d'une image comme d'une carte de tarot, c'est sont immuable silence. L'image parle mais elle parle en silence.

Le problèmes des enseignements c'est que la plupart du temps ils ont des enseignants à l'autre bout. Des personnes qui comme vous et moi ont la passion des images. La ruminescence des traces qu'ont laissées la lumière sur l'obscurité de la pellicule.

Il y a une histoire de l'art, de la peinture au cinéma moderne. Une sorte d'encyclopédie  des perceptions collectives et individuelles. On a créé des universités, des emplois, une économie sur cette attraction profonde de notre cerveau pour la structuration d'images.

Le soucis c'est que les enseignants veulent parler et ils parlent des détails. Au mieux de sa forme l'enseignant ne peut que se taire. Il devient lui aussi une image contemplée par mes yeux. Et c'est ainsi à l'infini. Quand l'enseignant oublie qu'il n'est qu'une image, il entraîne avec lui des spectateurs qui attendent que l'image parle et communique. Ils attendent que les images prennent de la vitesse. Le film peut commencer.  

 Comme toute production de la pensée les entreprises spirituelles peuvent se penser, s'analyser, s'évaluer. Mais c'est une intention tabou. On ne touche pas à la parole de l'enseignant qui enseigne. Surtout pas. Il faut boire les paroles de ses images et continuer de jouer à la simulation cinématographique et jouer le rôle de celui qui a quelque chose qui cloche.

Le mieux c'est d'être profondément malade en cette vie, celle des précédents karma et dans les existences quantiques . Au mieux vous avez la possibilité de faire un match de ping pong avec les paresseux de la non - dualité. Vous avez aussi la possibilité de vous promener dans l'astral et de laisser vos enfants devant la télévision. Vous pouvez pour triturer les psoas et compter vos respirations.

Quoiqu'il  se passe la bobine est actionnée. Vous êtes devenue l'acteur principal d'un film haute définition. L'image en 3D  et en 5D coule dans  vos hémisphères cérébraux et dans votre système nerveux. Le corps tout entier est absorbe par cette nouvelle image de soi.

La plupart du temps on vous accuse  vous et moi des dérives des enseignements. Mais n'est ce pas normal que l'ignorant se trompe ? Quand est il des erreurs des enseignants qui se proposent à l'affiche de l'éveil et de la perfection ?

Les images ne parlent pas. Nous les faisons parler. C'est un peu du paradis perdu de Chaplin. A l'époque où on allait au cinéma pour voir le monde d'en face qu'on ne voyait pas. C'était très proche des églises qui finalement étaient plus bruyantes qu'un rouleau de pellicule qui défile. 

Ce matin je me suis trompé d'horaires de bus. J'ai attendu plus d'une heure sans comprendre. Je voulais m'impatienter et trouver une cause. C'était mon image de l'instant .

J'ai écoute ce que disait cette image avec son ciel gris-bleu et les perles d'eau sur le bitume. C'était le grand câlin de la vie qui ne parlait ne pas, qui n'aidait pas, qui ne conseillait pas. C'était la liberté éternelle qui me laissait être  avec tout ce que je porte de paradoxes humains.  Je regardais autour de moi : que voyais je sinon des images avec le siècle qui passait tout autour. Cette image qui parlait d'une image depuis le commencememt des mondes.

Belle journée à toi ange tactile.

Avec John Sammut